Paris de parcelles en pixels

    Des plans Vasserot au SIG Alpage

Le processus de travail

Afin de géoréférencer les plans Vasserot, pour disposer d'un plan assemblé et géolocalisé de tous les îlots, nous nous sommes basés, lorsque cela était possible, sur le parcellaire actuel fourni par l'APUR. Il a été évidement nécessaire de recourir à d'autres documents planimétriques d'époques intermédiaires entre Vasserot et le cadastre actuel, et parfois de documents plus anciens.
Les transformation opérées sur les images lors du géoréférencement (rotation, translation, homothétie) sont conservées dans des fichiers TFW et une base de données reprend les principaux indicateurs, tels que l'erreur RMS ou le nombre de points de calage et leurs coordonnées.
Parallèlement, les plans sources sont vectorisés afin d'obtenir des objets vecteurs (polygones ou lignes), que l'on pourra ensuite qualifier par des données attributaires et sur lesquels on pourra faire des analyses (par exemple analyse d'orientations parcellaires). Il s'agit de constituer l'espace urbain comme une source d'information, afin d'en analyser sa structure en disposant de son réseau viaire et parcellaire en tant qu'objets (et non pas simplement en tant qu'image raster).
Types d'objets vecteurs dont les historiens souhaitent disposer (par ordre décroissant de priorité) :

  1. parcelles en polygones
  2. bâti/non bâti en polygones
  3. espaces internes en polygones
  4. murs en segments
  5. ouvertures en segments

Ce travail de vectorisation est automatique, l'objectif étant de passer du document papier à son interprétation sémantique : comment construire à partir d'amas de pixels une information porteuse de sens ? La vectorisation du parcellaire s'inscrit dans une démarche complète de rétro-conversion de document graphique, où les parcelles représentent des régions de couleur homogène. Un algorithme de segmentation couleur localise ces zones caractéristiques afin de mener à bien un processus de vectorisation. Ce mécanisme vise à approximer les contours des régions par le biais de segments et d'arcs de cercles pour former des polygones cohérents. Ces objets seront les constituants de base des couches de vecteurs alimentant le SIG.
Une fois les vecteurs obtenus, on réappliquera les déformations subies par les raster lors du géoréférencement par la procédure de l'ajustement spatial. Enfin, les historiens valideront les données vectorielles ainsi créées.

 

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