PAMPAS s'axe sur trois terrains d’études (les marais du Fier d’Ars, de Tasdon, et de Brouage), contrastés tant en termes de patrimoine naturel, culturel, paysager que de mode de gestion (fortement endigué, en projet de réouverture à la mer, en débat de laisser-faire ou d’endiguement, respectivement) et trois axes majeurs :
1) caractériser les fonctions naturelles (biodiversité, fonctionnement biogéochimique et fonctions écosystémiques), culturelles (trajectoire de patrimonialisation des biens) et paysagères (reconnaissance des éléments paysagers par les usagers et mise en valeur) des marais et représenter spatialement ces différentes composantes de l’identité patrimoniale ;
2) définir sous l’angle socio-écosystémique, la réponse de ces composantes à l’aléa de submersion : une analyse des effets à court-terme de la submersion sur les composantes patrimoniales a permis de développer une représentation globale du socio-écosystème à la fois en termes de fonctionnalités, de services, mais aussi en termes de résilience ou de capacité d’adaptation face à l’aléa. Les effets à l’échelle centennale sont aussi abordés à travers l’évolution passée des territoires caractérisés par des contextes hydrodynamiques contrastés.
3) définir des scénarios d’évolution de l’identité patrimoniale des trois sites d’étude face à l’aléa submersion, et évaluer leur potentiel adaptatif. Ces résultats sont mis en discussion, par l’intermédiaire d’un outil interactif de cartographie, auprès des gestionnaires afin de débattre de la transition de ces territoires et des modalités de gestion adaptative et possible des marais. Ces résultats sont également diffusés auprès des usagers et du grand public pour nourrir une vision écosystémique du patrimoine des marais exposés aux submersions marines.
In fine, et à partir d’une définition revue de l’identité patrimoniale adaptée à des zones de marais, PAMPAS apporte une nouvelle vision pour une gestion durable des marais, par la transmission de connaissances économiques, culturelles et écologiques. Les enjeux et les problématiques de ce projet dépassent donc de très loin le niveau local et concernent les zones humides au niveau mondial pour lesquelles il est aujourd’hui nécessaire de revoir les cadres d’analyse et de gestion en intégrant le patrimoine dans ses différentes dimensions socio-écosystémiques.